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| Pourquoi Tchekhov nous atteint-il, encore, en plein cur ? Pourquoi ses personnages emportés dans leurs tourmentes familiales et leur faillite financière nous font sourire ou pleurer ? Pourquoi la prose de Tchekhov, cent ans après sa disparition, est-elle, à chaque relecture, un enchantement ?
Cent ans déjà quil sest éteint... toujours aussi modeste, toujours aussi sur la réserve, persuadé quil était un homme comme un autre, un vagabond des pays de lâme et non un créateur et encore moins un artiste ou un écrivain.
Cest sans doute ce sens du bien commun, du tissu intellectuel qui nous unit tous dans un monde sensible, fragile, si fragile qui risque toujours de basculer, de sévanouir à tout jamais qui nous rend si tendus émotionnellement à chaque fois que nous écoutons Tchekhov au théâtre, à chaque fois que nous lisons une page de Tchekhov.
France Culture, en guise de cadeau de Noël à ses auditeurs, vous propose un voyage géographique, théâtral, sentimental, littéraire dans les contrées inexplorées et peu connues de luvre de Tchekhov.
Catherine Lemire réalise un vu que seul le père Noël peut nous donner : elle nous permettra dentendre les mystérieux et si beaux Contes de Noël et du Nouvel An ; Julie Brochen nous emmènera chez Oncle Vania ; Jean-Hugues Berrou est parti sur les traces de Tchekhov à Sakhaline ; Joëlle Gayot a suivi pendant des semaines le travail de préparation de Jacques Lassalle à la Comédie-Française sur Platonov ; Jean Daive a revisité avec des archives prestigieuses et les regards contemporains de Sacha Pitoëff, Jean Vilar, Tania Balachova, Michel Simon et tant dautres, luvre de ce géant mi Dieu mi Diable qui a passé sa vie à la risquer tant dans ses explorations de la réalité que dans lart décrire.
Laure Adler
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